Chacun d’entre nous est convaincu que la donnée est l’oxygène du 21e siècle. Du fait de la multiplication des points d’interaction et de communication, nous en générons et consommons des quantités astronomiques. Ainsi, l’art de l’exploitation des données devient un bien essentiel pour nombre d’entreprises, surtout quand les géants du web ou certaines start-up en ont fait leur spécialité.
C’est ce qui se passe aujourd’hui dans la sphère des services financiers et des paiements, à l’aune d’un marché toujours plus concurrentiel, où les risques d’intermédiation ne cessent d’augmenter, où l’équation économique est mise à mal (impacts de la DSP2, essor du digital, baisse des commissions, boom de l’économie collaborative…) et où les consommateurs sont informés, avertis, hyper-connectés… et toujours plus volatils.
Dans ce domaine particulier, qui est le mieux placé pour « emporter la mise » ? Les Gafa, les systèmes cartes internationaux comme Amex, Visa et MasterCard, les néo-banques et autre agrégateurs de comptes ; les grands groupes de la distribution, les opérateurs mobiles ou bien les établissements bancaires « classiques » ?
Les modes de paiement sont le cordon ombilical de la relation bancaire et les banques restent les premiers émetteurs de cartes. Elles traitent des milliards de transactions par an émanant d’un vaste réseau de commerçants.
Dès lors, il devient stratégique pour les banques de ne pas perdre cet avantage. Au contraire, elles doivent le consolider en tirant parti du patrimoine d’informations dont elles disposent, bien sûr dans le respect de la réglementation, mais surtout en alliant transparence, pertinence, contextualisation, anticipation, personnalisation dans leurs approches et en trouvant les bons partenaires.
Par ailleurs, l’enjeu des données appliqué au paiement sera d’autant plus crucial, que la relation bancaire sera toujours plus « mobile first » et qu’il s’agira d’enchanter l’expérience utilisateur, en lui proposant le bon service au bon moment, là où il se trouve au gré de ses déplacements grâce à la géolocalisation.
Il faut rester lucide : les consommateurs sauront faire le tri et récompenser les prestataires qui auront bâti les services les plus appropriés, sûrs et utiles.
Dans tous les cas, les années qui viennent seront riches en initiatives en tout genre et en rebondissements, mais une chose est sûre, la donnée restera au long cours au cœur des enjeux pour tous les acteurs jouant dans l’arène des paiements.
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